Comme il doit exister autant de « Livres des Ombres » les plus différents les uns des autres, voici un petit conseil qui ne coûte rien : conserver la 1ère page du Livre vierge. Et quand ce dernier sera complété, il sera possible d’élaborer une page avec un titre et une décoration qui reflèteront au mieux la synthèse des thèmes qui auront été abordés tout au long de la pratique magique.
Les incantations devraientt être rédigées à la main. Il ne fait aucun doute que l’écriture des mots à la main ajoute à l’efficacité du « Livre des Ombres », car une fraction de son énergie demeure physiquement à l’intérieur des mots et du Livre lui-même. Sans compter que l’usage de rituels manuscrits pendant la célébration rituelle possède un pouvoir d’évocation inégalable. C’est un aspect de l’héritage romantique de la Wicca dont il est difficile de se défaire encore aujourd’hui. Il est préférable que le texte soit sur la page de droite et les dessins ou illustrations correspondants sur la page de gauche. C’est à l’usage plus pratique.
Fabriquer son Grimoire n’a rien d’un geste anodin : cela implique inéluctablement l’action volontaire. Chaque fois qu’il est ouvert et utilisé, son pouvoir s’en trouve renforcé. Toutes les indications collectées se renforcent l’une l’autre. Ça crée une énergie qui participe également au pouvoir du Livre que seul le praticien qui l’a écrit peut consulter et utiliser.
Au contraire, s’il ne sert jamais, il deviendra un objet inerte. Le Grimoire possède en effet le pouvoir d’enchaîner les forces de l’invisible grâce aux véritables entreprises que sont les rituels activement chargés d’influences astrales qui y sont inscrits.
Par ailleurs, il ne faut pas avoir peur de retoucher un rituel s’il ne « sonne pas vrai » à son cœur. Bien au contraire ! Il faut se laisser aller à écouter son intuition et se laisser guider par son instinct. Une telle attitude ne peut conduire qu’à augmenter sa magie personnelle en lui apportant le terreau nécessaire à son épanouissement et à son éclosion. Il ne faut jamais oublier qu’un « Livre des Ombres » est une compilation de rituels, et non des « textes sacrés ».
Il convient également de tenir compte de l’aspect esthétique du Grimoire. Les pratiquants solitaires de la Magie et de la Sorcellerie moderne font souvent preuve de créativité en concevant leur Grimoire personnel. Si les rituels et autres sortilèges sont traditionnellement rédigés à la main, les autres textes sur toutes sortes de données occultes sont composés grâce à l’informatique. Dans le cas de ce Grimoire, ça évite d’avoir tout à réécrire à chaque fois !
Un Grimoire est même plus agréable à consulter quand il est décoré et illustré. Donc, ne pas hésiter à employer des couleurs dans les textes ou encore des frises décoratives.
Un praticien s’éloigne le moins possible de son Grimoire qui deviendra vite le plus fidèle compagnon sur son parcours initiatique. Il s’y réfèrera constamment. Le plus souvent, il l’emporte avec lui, comme on pourrait le faire avec un missel auquel on tient beaucoup. S’il devient trop grand ou trop lourd, le Grimoire peut rester dissimulé dans l’espace magique, sur l’autel.
Dans le Cercle Magique, lors des rituels en cours, il aide à ne pas « perdre le fil ». Quoi de plus embarrassant que d’avoir un trou de mémoire au beau milieu d’un sortilège ou d’une cérémonie magique? Dans le cas du classeur, n’emmener que les pages nécessaires… c’est plus pratique.